collection Misfits
EDITIONS
Une collection dirigée par Olivier Steiner
Chaque auteur a sa place parmi les Misfits, seul importe le texte, les phrases, les mots. À l’origine le misfit c’est l’inadapté, la chose inadaptée, marginale, qui se trouve hors champ, dans certaines marges, qui n’a pas trouvé sa place ou ne veut pas la chercher. Misfits, ce sont les désaxés, ceux qui sortent volontairement ou malgré eux du cadre ou de l’axe majoritaire. En tant que textes, ils sont autres de tous les genres littéraires, ou bien tous ces genres à la fois – ils ne veulent pas choisir, se limiter. Pourquoi le feraient-ils ? Ils excèdent la définition. Pour le dire comme Pascal Quignard, ils sont ce qui dégénère par rapport à la généralité, ils sont ce qui dégénéralise, sans chercher pour autant la provocation gratuite ou stérile. Quand ils provoquent, c’est moins pour exister ou déranger que pour dire quelque chose : autrement. Sachant que ce quelque chose autrement peut être l’écriture elle-même, la forme, le style, la voix. Cependant Misfits n’est pas une collection pour recalés de l’édition traditionnelle, c’est un espace différent qui se présente modestement comme un autre lieu pour des livres qualifiés d’impubliables par certains éditeurs, souvent pour des raisons confuses et extra-littéraires. Misfits c’est une place pour filer droit ou faire des pas de côté. Chaque auteur a sa place parmi les Misfits, qu’il ait 22 ou 85 ans, qu’il ait publié des dizaines d’ouvrages ou que ce soit son premier et dernier livre. Misfist veut croire que l’auteur est au centre de tout, que la littérature est en pleine forme, qu’elle est en perpétuelle recherche, qu’elle est loin d’être finie, qu’il suffit de lui faire confiance.
Renard
Christian Merlhiot,
Labyrinthes, 2024
Renard est arrivé tout doucement dans ma vie. Il allait et venait, au début dans la maison qu’on me prêtait, puis dans celle que je partageais en ville et, enfin, dans celle que j’occupe maintenant. On se voyait de plus en plus souvent : il était là quand j’arrivais, il repartait… lire la suite »
Présence
Arnaud Rodriguez,
Labyrinthes, 2024
Tu me dis que tu as aimé ce que j’ai écrit. Tu me dis que tu as aimé ce que j’ai écrit suite à ce que l’on s’était dit. Comme une spirale : les mots sur les mots à propos des mots et ainsi de suite. Comme une danse : ça pourrait… lire la suite »
Guillaume
Olivier Steiner,
Labyrinthes, 2023
Un jour, j’ai reçu le message d’une inconnue. Elle m’annonçait le suicide de son frère, un garçon rencontré quelques mois plus tôt dans mon pays des montagnes, là où je suis né. Un garçon que j’ai si peu connu, mais qui m’avait fait me dire que j’aurais pu tout quitter… lire la suite »